LE DANUBE EN AUTRICHE

19 AVRIL 2004

Au départ de Kasten, nous touchons encore à la sortie. Décidément ces eaux ne sont pas faites pour des quilles aussi longues. Après la traditionnelle attente à l' écluse de Jocchenstein, nous admirons le célèbre rocher surmonté de son saint et de sa chapelle. Nous sommes en Autriche et nous avons prévu une étape courte, d' ailleurs effectuée dans la grisaille pour nous arrêter au port de Schlögen pour aller, après une montée exténuante aller admirer la boucle que fait ici le Danube sur lui même. Le site est surprenant et vaut vraiment l' effort consenti.

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Nous restons interloqué lorsque nous voyons entrer dans le port.. la marine autrichienne sur une grosse vedette grise. Et nous partageons le repas à l' auberge du Yacht Club avec les marins autrichiens. Le port offre tout le confort, nous profitons encore de la douche, le tout offert par le sympathique maître de port.

20 AVRIL 2004

Nous arborons maintenant à l' étrave le pavillon autrichien. Quittant Schlögen, le Danube serpente un bon moment entre des collines boisées agrémentées de roches granitiques, sans villages, sans routes. Seules quelques fermes isolées se remarquent de place en place. Puis, nous quittons les collines, les cultures deviennent plus importantes et nous approchons de Linz, sous la pluie qui tombe drue à présent.

Dans Linz, nous délaissons le port d' hiver qui est aussi le port de commerce pour aller jusqu'au port de plaisance de ASKÖ-wassersportklub Linz. Mal nous en prend car dans l' entrée, nous nous plantons dans un fond ridicule, à seule 5 mètres du lit du fleuve. Impossible de nous en sortir. Les pompiers sont alertés, des plongeurs interviennent sans succès et c' est le bateau des pompiers qui vient nous délivrer sous les flashes de la presse qui nous offrira un article dans le journal de Linz... Les pompiers, non content de nous avoir sortis d' un mauvais pas nous offre l' hospitalité dans leur port pour la nuit.

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21 AVRIL 2004

Le soleil réparateur de ce début de matinée nous permet de visiter la belle ville de Linz. Vers 14 heures, nous quittons le Winter Hafen pour une étape courte. En route, nous repêchons ma pipe qui m' avait échappée : heureusement, elle flotte. Un peu avant de nous arrêter, nous croisons un voilier..à la voile ! Bien entendu, nous le saluons comme il se dois entre voileux. Et en fin de journée, nous entrons avec une extrême prudence dans le petit port d' Au am Donau... Je n' ose m' aventurer loin dans le havre quand un plaisancier, sur une vedette de 20 mètres plante sa grande gaffe dans l' eau pour nous indiquer la profondeur et nous invite à nous mettre à couple de"Aura". Ainsi commence la rencontre avec Karl, le sympathique professeur d' Au sur Danube. Il nous branche l'éléctricité sur son bord et nous invite à boire un verre avec lui... et avec Max, le passionné de voile qui nous raconte aussi qu' il a descendu comme nous le Danube, en canoë. Max m' offre les pavillons hongrois et serbe, ceux de son périple et nous assistons à un coucher de soleil fabuleux

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22 AVRIL 2004

Au matin, Karl, en même temps que les croissants frais nous apporte la nouvelle : nous sommes dans le journal de Linz et si nous passons la journée à Au, ils nous le ramènera le soir. C' est décidé, ce sera une journée de repos, de farniente, de pêche.. et de lessive. Claude par avec Max chercher du camping gaz, très difficile à trouver en route et quand Max repart faire de la voile dans un zéphir improbable, nous faisons la rencontre d' un couple franco-isrélien qui fait Paris - Jérusalem... en roulotte à cheval.

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23 AVRIL 2004

Dès la sortie d' Au, un monstre nous arrive sur l' arrière et nous trémate. C' est le premier vrai gros convoi que nous rencontrons. L' écluse de Wallsee offre son lot d'emmerdements. En approche, le moteur nous lâche. Quand nous réussissons a repartir, nous essuyons un refus, le feu passe au rouge. Un officier de quart vient nous dire que nous devrons passer plus tard avec 2 convois et un bateau militaire, LE navire de la marine autrichienne... L' attente est longue mais nous franchissons enfin l' obstacle. Un peu plus bas, Karl a attiré notre attention sur un pont difficile à franchir. C' est donc avec beaucoup de prudence que nous le franchissons. Nous ne comprendrons jamais ce qu' il avait de si inquiétant ! Et nous entrons dans le port de Grein, dominé par son château majestueux.

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24 AVRIL 2004

Le temps devient très orageux et pluvieux. Nous décidons d' attendre pour franchir la partie suivante réputée difficile. La pluie ne cesse de toute la journée et nous restons enfermés dans le bateau. Autrefois, c' est du port de Grein que les bateaux prenaient un pilote pour franchir les rapides qui ont heureusement aujourd'hui disparu.

25 AVRIL 2004

La journée ne sera pas encore bien profitable au niveau de la distance parcourue... Le moteur fait toujours des siennes et nous décidons de nous, arrêter dans le joli village de Marbarch après avoir passé l' écluse d'Ibbs. Ici, 15 € de frais de port mais le village en vaut la peine...

26 AVRIL 2004

Au sortir du port de Marbach, nous admirons sur la colline la jolie église de Maria Taferl. Le Danube serpente entre des collines boisées. A l' entrée de l' écluse de Melk, le moteur s' arrêteà nouveau. Nous réparons avant d' aviser l' éclusier que nous sommes prêts à sasser. Hélas à la sortie, nouveau souci... Le port d'Emmersdorf est le bien venu pour nous décider à alerter un mécanicien... que nous attendrons jusqu'au 18 heures. Cela nous donnera le temps d' admirer, sur l' autre rive la très belle Abbaye de Melk que nous ne pourrons hélas visiter.

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27 AVRIL 2004

En quittant Emmrsdorf, nous pénétrons dans la Wachau. C' est une zone de collines boisées alternant avec les champs de vigne dont le vin est fort réputé. Le courant est très fort dans les parties resserrées, nous filons à 20 km/h. De part et d' autre de charmants villages et de nombreux châteaux sur les promontoires.

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Hélas, à la sortie de la Wachau, face à la marina de Traismauer, le moteur une fois encore tombe en panne... Nous gagnons à grand peine le ponton où Gerhart, un plaisancier amical nous aide à trouver un nouveau mécano... Encore de nombreuses heures d' attente et 150 € investit ! Pendant ce temps, nous assistons à une colère du Danube : les vagues atteignent un bon mètre et c' est assez impressionnant.

28 AVRIL 2004

Nous repartons le matin, bien décidé à atteindre Vienne dans la journée. Après 3/4 d' heure de route, le moteur ratatouille de nouveau. Je suis furieux de la facture de la veille qui n' rien résolue. Encore 2 écluses, Altenworth et Greifenstein et nous serons en vue de notre but. Nous voyons bientôt se profiler à l' horizon les tours de la capitale autrichienne et à 15.45 nous entrons dans la splendide marina de Wien. L' accueil est extraordinaire, les installations luxueuses et le maître de port nous offre un dossier technique et touristique, un badge magnétique et met à notre disposition un bateau pneumatique pour nous déplacer dans la marina. Les frais de port sont à l' avenant : 22 € par jour.

Le seul regret qu' on peut avoir est que la marina est située loin du centre de la ville. Je vais rester ici une semaine pour visiter la ville et en attente d' un changement d' équipage. Claude s' en va et Annie, une amie des Glénans arrive pour m' accompagner jusqu'au Budapest.